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Writer's pictureSebastien Gall

CHAdeMO suite et fin ?


Le décret du 2021-546 du 4 mai 2021 est venu précipiter la fin d'obligation de disposer d'un connecteur CHAdeMO que le décret 2017-26 du 12 janvier 2017 fixait au 31 décembre 2024.

Cette annonce a suscité un vif émoi de la part des possesseurs de véhicules électriques équipés en prise CHAdeMO qui ont vu là une fin programmée voire une condamnation définitive de ce standard avec toutes les conséquences sur leur liberté de recharger en itinérance donc de circuler mais aussi une déclaration d'obsolescence anticipée de leurs autos.

 

Un an après le scandale du démantèlement du corridoor Izivia, après la disparition des

bornes autolib à Paris et Lyon, les signaux négatifs sur le réseau de recharge s'enchainent et cela ne peut que nuire au développement de l'électromobilité dans son ensemble.

Il n'en fallait pas plus pour que notre association (composée pour une bonne moitié de possesseurs de véhicules Nissan mais aussi de Citroën, de Mitsubishi, de Peugeot, équipées en CHAdeMO) monte au créneau sous l'égide de l'association CHAdeMO qui défend ce premier standard de recharge rapide dans le Monde.

Ainsi nous remercions Mme Mika ZAURIN, association CHAdeMO, d'avoir organisé le 06 juillet 2021 une table ronde avec Monsieur Claude RENARD, coordonnateur du développement des bornes au ministère du Développement Durable, ainsi que des représentants des marques Nissan et du groupe Stellantis, le fabricant de bornes DBT, ainsi que votre président du e-France Café, vice-président de la FFAUVE représentant des utilisateurs.

Cette réunion m'a permis de comprendre que les intentions du gouvernement français n'étaient pas du tout celle que les utilisateurs et les acteurs de l'écosystème ont perçu.

 

En préambule faut savoir que le standard CHAdeMO équipe près d'un demi-million de véhicules en Europe. Et pas seulement des Nissan mais aussi des Kia, des Peugeot, des Citroen, des Mitsubishi, Lexus...

Le standard est même mondial, répandu aux Etats-Unis et au Canada notamment.

Le droit européen le reconnait mais il impose que les bornes rapides possèdent au moins un point en combo CCS.

Le droit français lui, a "surtransposé" le droit européen en imposant au moins un point de tristandard sur les stations de charge rapide

 

Ailleurs en Europe, le CHAdeMO n'est pas requis et pourtant les stations de recharge en sont équipées.

Remarquons qu'il n'y a que sur le réseau Ionity que l'aménageur-opérateur de recharge a fait l'économie du connecteur CHAdeMO quand IZIVIA avait déjà installé une borne tristandard.

Ionity se contentant d'installer une borne 50kW tristandard avant la modification du décret, on peut se demander s'ils continueront à la faire sur de futures stations.

 

Le gouvernement français a donc simplement voulu supprimer cette surtransposition du droit européen en droit français, gageant que les aménageurs continueront, comme FASTNED s'y est engagé par exemple, à installer du tristandard sur les stations de recharge rapide (au moins 2 bornes 150kw et 2 autres d'au moins 24kW DC). Cela se fait ailleurs en Europe sans obligation de mettre du CHAdeMO. En revanche un commerçant qui voudrait ne mettre que du 24 DC en combo par exemple le peut désormais. Se privant par ailleurs, pour une modique économie de prise, des revenus de toutes les charges des automobilistes en CHAdeMO...

 

Enfin, une information essentielle d'après M.RENARD, une station de recharge rapide sans prise CHAdeMO ne permet pas d'obtenir la prime de 100.000€ du dispositif Advenir. Ce qui ne paraît pas très évident au vu du site ADVENIR puisque le cahier des charges techniques reprend la seule obligation de combo CCS contenue dans le décret. Il serait bon que le ministère communique haut et fort que l'aide Advenir est toujours subordonnée à l'implantation d'un connecteur CHAdeMO sur une station de recharge.

 

Sébastien GALL

président du e-France Café

Vice pdt de FFAUVE chargé de la Com.




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